Exceptionnellement, je vais vous parler aujourd’hui d’un sujet qui n’a pas grand chose à voir avec le web (ou en tout cas pas avec le web dont je parle habituellement). J’aimerais faire ici un retour d’expérience sur l’aventure qui occupe mes soirs et week-ends depuis une bonne dizaine de mois maintenant : l’auto-édition de ma bande-dessinée « Demain j’arrête, après on verra ». J’espère que ça pourra aider ceux qui aimeraient entreprendre ce type de projet et éclairer les autres sur les tenants et aboutissants d’une telle aventure. Attention, grosse tartine !
Edit important du 20 juin 2019 (oui, 5 ans plus tard) : cet article-bilan a beaucoup tourné. Il se veut assez complet mais si vous avez des questions supplémentaires sur tel ou tel point NE ME LES POSEZ PAS PAR EMAIL. Si j’ai écrit sur un blog c’est justement pour que toutes les informations soient publiques. Je ne fais pas de consulting privé. Si vous avez des questions, posez-les en commentaire (c’est fait pour ça), comme ça tout le monde profitera des réponses et pourra rebondir. Merci.
Je dessine depuis toujours et je fais de la bande-dessinée depuis à peu près aussi longtemps, de façon dilettante mais appliquée, entre deux missions freelance dans le web. J’ai déjà publié un ouvrage chez mes amis d’AOLF en 2007 (aujourd’hui épuisé hélas) et quelques fanzines de-ci de-là. Mais mon gros projet de ces dernières années c’est « Demain j’arrête », une bande-dessinée d’auto-fiction commencée en 2004 et publiée en ligne depuis 2006.
En 9 ans j’ai fait une centaine de planches, au gré de l’inspiration et des disponibilités de mon emploi du temps. C’est très peu, et ça ne fait certainement pas de moi un auteur de bande-dessinée professionnel (ne serait-ce que parce qu’espérer vivre d’une activité à la fréquence si léthargique serait totalement illusoire). Pour autant, j’ai toujours fait l’effort d’entretenir ce projet le plus régulièrement possible et certains lecteurs fidèles m’ont suivi toutes ces années.
Un beau jour de 2012, j’ai commencé à me dire que j’avais envie de passer à autre chose et qu’il serait peut-être temps de terminer proprement ce bon vieux « Demain j’arrête » avant qu’il ne m’ennuie, ne moisisse tout seul et ne finisse par mourir dans l’indifférence générale (y compris la mienne). Je me suis alors fixé l’objectif d’aller jusqu’à la centième page, et surtout d’en faire un livre. Un joli livre, qu’on a envie de feuilleter, de prêter, d’offrir et d’emporter en vacances. Ne serait-ce que pour avoir le plaisir idiot de contempler sa tranche sur mon étagère au milieu de ses congénères.
Là j’aurais pu faire ce que font la plupart des auteurs arrivés à ce stade : monter un dossier, spammer tous les éditeurs de la place et écumer les festivals en espérant un retour positif. J’y ai pensé un temps : c’est vrai qu’avoir un éditeur, c’est la classe. Ça fait entrer dans la cour des grands, des vrais, des purs, des auteurs dont on a trouvé l’Art Éternel assez bon pour le proposer au public profane. Oui, mais.
Si vous vous intéressez un peu au sujet, vous savez que le secteur de la bande-dessinée connaît depuis quelques années une crise de surproduction réduisant drastiquement la visibilité des livres et précarisant du même coup leurs auteurs (pour faire court). De plus, les éditeurs démissionnent régulièrement des tâches qui leur incombent historiquement, notamment en ce qui concerne la promotion des ouvrages qu’ils sortent (j’ai vu nombre d’auteurs faire tous seuls le site web et la communication autour de leur livre, ce qui est assez alarmant).
La part du gâteau revenant aux auteurs n’a pas bougé pour autant, et avec 8 % touchés en moyenne sur le prix d’un livre (qui se vendra peu donc), il n’est pas très difficile de comprendre pourquoi beaucoup sont contraints de cumuler les petits boulots et de manger des pâtes.
Bref, la BD n’a jamais été un métier facile c’est certain, mais il me semble surtout qu’il l’est de moins en moins (c’était le passage « c’était mieux avant »).
Alors oui, les auteurs auraient paraît-il beau jeu de se plaindre quand on entend régulièrement que pour une bande-dessinée rentable, un éditeur sort neuf livres à perte (ce chiffre, exagéré, varie selon les sources — pas l’idée). Je vous avouerais que cette maxime condescendante bien ancrée dans le discours des décideurs me fatigue un peu : d’abord parce que c’est l’affaire de l’éditeur de gérer son risque, et ensuite parce que ce raisonnement fait l’air de rien de l’auteur un parasite économique à qui on consent de faire l’aumône, ce qui lui interdit en conséquence de trop la ramener sur sa condition (pouah, ces gens-là n’ont décidément aucune décence !).
Pour ma part, j’ai du mal à concevoir qu’un système par nature si inégalitaire puisse créer autre chose que de la précarité et j’ai le toupet de parfois penser qu’il serait peut-être avisé d’interroger sa légitimité… mais je suis sûrement un doux rêveur inconscient des réalités du marché (et de la mondialisation, de la crise, des plombiers polonais et des roms).
Bref. Fort de ce constat, je me suis honnêtement posé la question : est-ce que je veux faire partie de ce cirque ? Je n’ai pas cherché longtemps la réponse, mais pour me conforter j’ai listé quelques points :
Autant de raisons qui m’ont fait dire : bon bah go, non ? Auto-édition me voilà !
Comme dans tout projet on commence par là : de quoi j’ai besoin et combien ça va coûter.
J’ai déjà une idée assez précise de l’objet final : ma bibliothèque est pleine de 16×24cm noir et blanc épais (format « à L’asso ») et c’est exactement ce que j’imagine pour mon bouquin depuis le début. Reste à savoir combien coûte l’impression de ce genre d’ouvrage.
Pour le découvrir, je prends bêtement un par un les livres de ma bibliothèque, regarde le nom de leur imprimeur dans l’ours et les contacte pour une demande de devis. Je reçois une dizaine de propositions commerciales dont le montant va du simple au double, avec des tirages minimums différents suivant qu’on imprime en offset ou en numérique. Je sais que pour des raisons de qualité je veux de l’impression offset, technique pour laquelle les premiers planchers de tirages sont généralement à 500 exemplaires (j’ai vu 400 aussi, une fois).
500 exemplaires, c’est à la fois très peu (dans l’absolu) et beaucoup (pour un projet confidentiel fauché). Parmi les copains musiciens auto-produits que j’ai autour de moi, certains peinent à écouler leurs 300 CD alors que d’autres vendent tranquillement leur pressage de 3000. Il n’y a donc pas vraiment de règle…
Pour le coup je n’ai pas tellement le choix, je veux de l’offset et c’est 500 minimum, commençons donc par là. Après de nombreux aller-retours je sélectionne un prestataire qui semble correspondre à mon besoin et qui présente l’avantage d’avoir une antenne proche de chez moi à Paris (en cas de pépin). La douloureuse s’élève à 1840€ TTC.
En plus de cela j’essaie de prévoir ce qui va m’être nécessaire pour la VPC : des enveloppes renforcées de qualité (dont je commande plusieurs échantillons pour être certain de ce que ça vaut) et l’affranchissement des envois. Pour ce dernier point, je découvre après moult recherches le tarif « livre » bien planqué de La Poste, outrageusement avantageux (1.28€ par envoi au lieu de 3.30€ en lettre verte). Je pars donc sur cette base (qui s’avérera fausse, comme vous le lirez plus loin) pour mon estimation : j’arrive à 2600€ TTC de budget.
Pour trouver le fric, plusieurs solutions s’offrent à moi :
La première solution ne m’enchante guère évidemment, car ça fait pas mal d’oseille à mettre sur la table pour un particulier (sans certitude de le revoir un jour). La deuxième ne me séduit pas davantage, car tant qu’à faire du DIY autant aller jusqu’au bout sans mendier quelques piécettes auprès de tel ou tel organisme. La dernière me plaît plus : dans l’idée de souscription, il y a une forme d’engagement du lecteur et de collectivisation des responsabilités financières du projet qui valide implicitement sa viabilité (ou non) auprès du public. Et ça permet de surcroît de pré-vendre une partie du stock, ce qui n’est pas du luxe. Plutôt chouette donc : je me dirige vers cette solution.
En langage moderne, la souscription s’appelle crowdfunding : on en entend parler partout et fatalement je me suis penché sur le sujet. S’il est possible de lancer un crowdfunding de façon indépendante (comme l’ont fait Joke dernièrement), passer par une structure établie (Kickstarter, Ulule, KissKissBankBank, etc.) présente quelques avantages certains :
La concession (de taille), c’est la commission retenue par la plateforme (et par Paypal pour les paiements effectués avec ce service), qui tourne autour de 5-10 %. Ce n’est pas une somme négligeable et c’est une entorse à ma volonté d’indépendance, mais les avantages en contrepartie me semblent suffisamment intéressants pour que je consente à ce sacrifice.
J’ai finalement opté pour Ulule, pour diverses raisons :
La commission sur Ulule tourne entre 8 et 8.5 % : j’ajoute ça à la somme que je dois récolter, j’arrive donc à 2800€. On peut y aller !
Après les étapes de sélection habituelles d’Ulule (qui trie les projets mal préparés ou condamnés de ceux qui ont une chance), je lance ma souscription fin mai 2013, en faisant bien attention de ne pas le faire au mauvais moment (indice : pas le samedi soir à minuit).
Je choisis une durée de collecte ni trop longue ni trop courte (40 jours) afin de laisser le temps aux gens de contribuer tout en les pressant suffisamment pour ne pas qu’ils oublient non plus. Je fais un petit trailer vidéo pour l’occasion, je m’applique bien sur les contenus (images et textes) puis je rameute le chaland sur Twitter et Facebook. Et là bim, bonne surprise : le projet est financé en moins d’une journée !
Au fil des semaines, j’arriverai à un peu plus du double de mon objectif initial pour arriver à 5711€ en fin de collecte, ce qui correspond à la prévente de 189 livres (sur 500 donc). Pas mal !
Ce succès rapide fut certes inattendu, mais il n’est pas illogique pour autant. Plusieurs raisons à cela, que je liste a posteriori :
Cette formule ne marchera pas nécessairement pareil pour tout le monde. J’ai vu d’autres projets de BD crowdfundée ne jamais décoller, ou réussir pour des raisons totalement différentes : par exemple le financement de Cayenne (saga historique en Guyane) a bien fonctionné auprès d’un public plus local et moins connecté… À chacun d’avoir assez de discernement pour comprendre quels sont les leviers pertinents à actionner dans son cas particulier pour réussir sa souscription.
Une fois la collecte terminée, c’était désormais clair : le projet était financièrement viable, on allait pouvoir passer au concret ! Je me suis donc mis à bûcheronner sur le nettoyage des planches et la maquette, ré-ouvrant In Design pour l’occasion. Difficile de résister à la tentation de retoucher mille choses sur les pages existantes (parfois anciennes), j’ai parfois craqué mais il y a eu globalement peu de révisionnisme…
Il convient ici de ne pas oublier les mentions obligatoires à faire figurer sur les ouvrages (éditeur, imprimeur, date d’impression, ISBN, prix, dépôt légal). J’ai fait un demande d’ISBN auprès de l’AFNIL (tout se fait en ligne de façon assez simple) et j’ai créé un code barre pour la couverture avec ce dernier (il existe de nombreux générateurs pour ce faire).
Une fois tout ça fini, j’ai lancé l’impression auprès du prestataire que j’avais choisi (et qui a eu la patience de m’attendre durant tous ces mois). Tout allait pour le mieux et le livre allait être prêt pour Noël. C’est alors qu’arrivèrent…
Courant novembre, une brutale mise en demeure d’un éditeur m’invite à surseoir immédiatement au tirage de mon ouvrage, dont le titre se révèle identique à celui d’une de ses parutions (à succès) et sur laquelle il me reproche de faire du parasitisme commercial. Je tombe des nues tant l’accusation me paraît grotesquement infondée, dans la mesure où ma BD existait avant son livre et que d’autres ouvrages (disques, livres, BD) portent déjà ce même nom.
Las, je décide de contre-attaquer en faisant appel à un avocat spécialisé dans la propriété intellectuelle et après quelques péripéties nous arrivons à un accord avec l’éditeur. Pas trop de casse mais j’ai perdu beaucoup de temps et les livres ne seront pas prêts à Noël…
Là-dessus j’encaisse l’argent récolté sur Ulule, et pour faire ça « proprement » je l’inclus finalement dans ma comptabilité professionnelle de travailleur indépendant : j’avais complètement oublié les charges, qui ont vite fait de dévorer la moitié de la somme collectée… Heureusement que j’avais atteint le double de l’objectif que je m’étais fixé !
Je me renseigne également plus avant sur le tarif « livre » de La Poste que j’avais repéré et là nouvelle mauvaise surprise : je n’avais pas compris que ce tarif n’était valable que pour les envois à l’étranger, afin de « faire rayonner la culture française dans le monde » (texto ce que m’a dit l’employée de La Poste). Pour ma défense, c’était très, très mal expliqué sur le site de La Poste, et aujourd’hui le tarif et sa description ont purement et simplement disparu de leur portail web comme de leurs bornes automatiques d’affranchissement (alors qu’il existe encore bel et bien !). Le seul moyen d’en avoir connaissance et éventuellement d’en profiter est de s’adresser directement à un employé (bien disposé) au guichet. C’est véritablement scandaleux…
Bref, mon budget envois passe du coup de 650€ à 1650€, ce qui met un peu toute l’opération dans le rouge. Pas de panique, il ne s’agit que d’une estimation préliminaire (certains ouvrages seront vendus par deux ou seront donnés en main propre) et je vais me rattraper sur l’écoulement des exemplaires encore invendus… normalement.
Je crois que c’est Larcenet qui disait : « mon premier bouquin ça a été comme ma première copine en mieux ». Ce n’était pas mon premier bouquin, mais putain que c’est bon de l’avoir entre les pattes !
Les 500 exemplaires sont arrivés courant janvier sur une grande palette, j’ai déballé fiévreusement un premier carton pour m’assurer que tout était bon : ouf ! L’impression est top, le livre exactement comme je le souhaitais, j’ai passé le reste de la journée avec un énorme sourire scotché sur le visage.
J’ai rempli les dernières formalités avec le Dépôt Légal à la BNF de deux exemplaires (merci à mon allié infiltré pour avoir facilité les choses) et l’inscription à diverses bases de données pour libraires (Cyber-scribe, Electre, Titelive).
Une fois toutes ces corvées terminées, la partie facile a enfin pu commencer : faire les trois milliards d’envois et de dédicaces !
Entre temps j’ai quand-même eu le temps de faire une petite soirée de lancement dans un bar avec mes lecteurs parce que bon, on n’est pas des bêtes.
Comme je le mentionnais plus haut, la communication est un point important pour n’importe quel projet, mais quand il s’agit d’auto-édition il devient carrément vital et ne doit surtout pas être pris à la légère.
Je n’ai pas attendu que mon livre soit terminé et disponible pour commencer à en parler. La page de la collecte de fonds sur Ulule a dès le début tenu une place centrale dans la communication autour du projet : elle m’a permis de centraliser les informations, de tenir au courant mes souscripteurs sur la confection de l’ouvrage (c’est bien la moindre des corrections) et de donner de la visibilité sur sa viabilité (financière notamment). Par la suite elle m’a également servi de base de données pour les envois de livres, d’où l’importance de sélectionner avec soin les outils et plateformes que l’on va utiliser pour son projet.
J’ai également mis à jour mon site pour faire la part belle aux informations sur la collecte en cours, puis quand cette dernière a atteint son terme j’ai transformé mon blog en site de vente en ligne pour écouler mon stock. J’y mets encore aujourd’hui des informations à jour régulièrement (nombre de livres restant par exemple) afin de garder une actualité fraîche et un contenu pertinent.
J’ai aussi commencé tôt à parler du projet sur les différentes plateformes que je fréquente (notamment les forums Café Salé et Kob-One) et j’ai fait quelques envois d’emails massifs à mes contacts personnels (et pas professionnels, je ne suis pas un monstre !) pour les tenir au courant de ma collecte et de ses suites.
Pour finir j’ai relayé tout ceci sur les réseaux sociaux, dernier point incontournable pour une communication en ligne efficace aujourd’hui. J’ai surtout communiqué sur Twitter car c’est l’outil que je maîtrise le mieux et avec lequel j’ai le plus d’affinités, mais j’ai également posté régulièrement sur Facebook. J’aurais pu aller encore plus loin en m’inscrivant sur d’autres plateformes, mais je suis un peu feignant…
Sur un autre plan, j’ai contacté la presse spécialisée, culturelle et plutôt ancrée à gauche (positionnement toujours…) pour leur parler de mon beau projet et espérer un peu d’écho. Mais sans surprise, marqué que je suis du sceau infâmant de l’auto-édition (où l’on trouve plus facilement du mauvais que du bon, soyons honnête), j’ai évolué dans une indifférence quasi-générale (merci aux belles exceptions).
Un an après la date de lancement, j’ai écoulé un peu plus des 4/5e de mon stock, ce qui est honorable. La plupart est partie dès le premier mois (300 exemplaires environ, en comptant les 189 préventes Ulule), le reste au fil de l’eau depuis… et pour tout dire assez laborieusement.
Le rythme de l’actualité en bande-dessinée est effréné et la visibilité d’un ouvrage excessivement courte. Et plus courte encore quand le livre est auto-édité, et ne bénéficie donc pas du support d’un réseau établi et encore moins de placement en librairies.
J’aurai contacté en tout une soixantaine d’organes de presse on- et offline et envoyé environ 25 exemplaires du livre à ceux qui ont daigné me répondre. J’ai eu une dizaine de chroniques écrites (bienveillantes dans l’ensemble) et même une petite pub sur Radio Nova par quelqu’un qui était tombé sur mon livre je ne sais comment. Chacune de ces petites expositions médiatiques m’a apporté une poignée de lecteurs et quelques commandes de libraires, mais pas de quoi faire fondre significativement mon stock.
En fin d’année, histoire d’accélérer un peu le mouvement, j’ai fait une promotion « spécial Noël » en baissant mes prix et en offrant divers bonus : là encore les résultats ont été modestes. C’est assez logique dans la mesure où je n’ai fait que retoucher un réseau qui connaissait mon projet et l’avait déjà soutenu… difficile de dépasser les frontières de son propre écosystème.
Je ne referai plus de pub pour mon livre, j’estime qu’il a eu sa chance et qu’il a vécu sa vie de livre. Je le laisse malgré tout disponible à la vente et le stock restant s’écoule petit à petit, à un rythme (très) tranquille, le plus souvent quand il y a une actualité autour d’un de mes travaux plus récents ou quand ce billet de blog ressort et recircule.
Le premier bilan financier que je tire de l’aventure, c’est que je n’aurai pas perdu d’argent, ce qui n’est déjà pas si mal. Les conclusions de mon laboratoire sont donc formelles sur ce point : on peut commencer à gagner de l’argent avec une BD qui se vend peu et on peut assez facilement ne pas être à perte sur un projet de « premier album » (contrairement aux 60% mentionnés ici).
Pour autant attention, je ne prétends pas mon œuvre rentable en l’état, puisque si je ne perds pas d’argent je n’en gagne pas non plus (ou alors très peu) en tant qu’auteur et que je ne pourrai jamais amortir le travail abattu sur les 96 pages de l’ouvrage avec 500 exemplaires. Si j’avais voulu être rentable, il aurait fallu chiffrer ma rémunération en tant qu’auteur dans le montant de la collecte initiale (pour info, certains le font) et viser un tirage autrement plus ambitieux (avec tous les problèmes de logistique et de trésorerie qui vont avec). Je ne me sentais pas les épaules d’aller jusque là, et je crois que j’ai bien fait.
Je me garderai donc bien de tirer des conclusions hâtives de mon cas particulier et il y aurait beaucoup de points à approfondir. Mais mon expérience creuse une piste qui ne me semble pas inintéressante : en zappant des intermédiaires, en se chargeant d’une partie du travail et en utilisant habilement les outils (peu onéreux) offerts par le web, on peut grossir significativement la part de bénéfice revenant à l’auteur sur un livre. Pour parler très concrètement, une fois tous les frais passés j’aurai finalement touché presque dix fois (!) le montant de l’avance sur droits que j’ai touchée chez un (petit) éditeur pour un livre similaire quelques années plus tard. Ça reste des chiffres microscopiques, mais le ratio n’est pas anecdotique pour autant…
Est-ce que je le referai ? Bonne question. C’est beaucoup de boulot de s’occuper d’un livre, et j’ai dû mettre pas mal de choses de côté pour y consacrer le temps nécessaire. C’est aussi très agréable de maîtriser tout de A à Z, de faire les choses comme on l’entend et de les faire à son rythme. Le plaisir idiot de préparer mes enveloppes et les farcir de goodies va me manquer. On verra ce que nous réserve l’avenir…
Quelques liens pour finir :
Et concernant plus particulièrement mon projet :
Voilà. N’hésitez pas si vous avez des ressources à ajouter ou des questions sur un point ou un autre, si mon expérience peut servir à d’autres c’est tant mieux.
Posté le 20 février 2014
Bah dis donc… o.O Moi qui rêvais depuis quelques années d’auto-éditer un bouquin, j’ai trouvé ton retour d’expérience passionnant et très utile (limite d’utilité publique), même si ça m’a un peu refroidie.
Évidemment, la partie juridique m’intéresserait beaucoup, mais je comprends que tu ne puisses pas en parler davantage publiquement…
Félicitations en tout cas, tu peux être fier du boulot accompli ! \m/^.^
Billet très intéressant, je devrais d’ailleurs commander sous peu en grand amateur du blog.
Par contre, il me semble que tu vas un peu vite en besogne en disant que tu ne perd pas d’argent sur ce projet. Tu ne comptes la que ce que tu as du débourser pour produire le livre, une fois l’ensemble de tes planches réalisées. Si tu incluais le temps de réalisation de l’ensemble des planches, et que tu devais t’en sortir un salaire au dessus du SMIC, qu’en serait-il alors ?
Il serait super de calculer à partir de combien d’exemplaire vendu tu pourrais alors déclarer cet ouvrage comme rentable, en incluant donc l’ensemble des coûts, matériels et “humain”.
Merci pour ce retour d’expérience très complet. Je suis convaincu que tu as fais le bon choix en optant pour l’auto-édition. Cette solution nous permet de reprendre un peu de pouvoir sur les maisons d’éditions qui usent et abusent de leur position (tu l’expliques d’ailleurs très bien dans ton billet). Après tout, pourquoi attendre désepséremment des autres qu’ils veulent bien “valider” notre travail, lorsque nous en sommes fier et pensons qu’il peut plaire à d’autres : #DIY. Ton expérience montre que c’est beaucoup de travail mais j’imagine que cela doit-être d’autant plus valorisant en bout de course.
J’aurais bien aimé en savoir plus sur l’impact de l’appel à un avocat spécialisé au moment des embrouilles. J’aurais pensé que ce type de prestation/accompagnement était hors de portée pour des gens comme nous.
En tous cas bravo pour ton engagement et merci pour le billet.
Ton bouquin à desormais pris place dans ma bibliothèque entre Morrisson et Shulgin http://cl.ly/U1NL.
Pour ma part, je suis ravi d’avoir cette BD et de l’avoir lue (note de lecture à venir), et à aucun moment je n’ai senti une pointe d’amateurisme dans le produit (hé oui, il faut le dire !).
L’ouvrage est beau et ne dépare pas une seconde dans une bibliothèque, preuve qu’un petit tirage auto-édité peut tenir la dragée haute en qualité aux éditeurs.
Merci pour le retour d’expérience en tout cas.
Merci pour ce billet très instructif ! Il me sera sans doute utile pour mettre des projets en place.
Shubakk > Perso je trouve qu’il a été assez clair en disant qu’il ne perd pas d’argent et que pour autant ce n’est pas “rentable”.
Un retour d’expérience côté lecteur et « contributeur » ?
J’ai découvert l’auteur depuis la sphère professionnelle sur Twitter il y a déjà un moment, et déjà le blog « Demain j’arrête » m’avait beaucoup plu. J’ai donc suivi le blog — et l’auteur — régulièrement depuis. Finalement j’ai découvert ton visage à Paris Web cette année (belle réussite également) et lorsque la vague d’annonce a atteint Twitter, je n’ai pas hésité.
Effectivement :
— j’avais déjà un compte sur Ulule;
— j’appréciais déjà ce projet BD;
— j’avais les moyens de participer;
— je suis un très gros lecteur.Beaucoup de points évidents pour me transformer en clients 🙂 Ce qui s’est donc passé. Mais le plus intéressant, ça a été ensuite !
La communication régulière, précise, illustrée, et dans un ton très agréable m’a permis de suivre l’évolution et de me sentir impliqué dans ce projet (alors que je n’ai fait qu’un petit virement, hein). Et bien c’est gratifiant. Suivre les péripéties et voir la lumière à chaque fois est très impressionnant (vraiment bravo pour les efforts titanesques qu’il a fallu faire).
Et quand j’ai finalement reçu le livre, tout beau, tout neuf, dans une enveloppe adressée à la main, que je l’ai dévoré et — petite joie supplémentaire — que j’ai lu mon nom dans les remerciements, j’ai trouvé ça extraordinaire.
Ce n’est certainement pas viable professionnellement, ni un projet simple à mettre en œuvre avec les tracas qui accumulent; mais la différence pour le lecteur est fabuleuse en terme d’expérience. Quelle fadeur d’aller simplement acheter la BD à gros tirage chez son libraire favori !
Merci pour ce parcours : l’avoir fait, et nous avoir impliqué jusqu’au bout. C’est vraiment génial !
Pour une première, décider de tout faire tout seul je trouve que c’était un poil couillu… c’est un peu comme s’embarquer seul pour un tour du monde à la voile et sans gps..enfin c’est ce que je me dis en te lisant ton retour d’experience. Mais voilà , avec du courage et du talent (un zest) tu l’as fait! Chapeau Bas et longue vie à la bande du grimoire.
Salut, merci pour le témoignage et le partage !
Je reviens un peu sur le point du “pour une bande-dessinée rentable, un éditeur sort neuf livres à perte”. La formulation n’est pas forcément en phase avec la stratégie d’édition dont il est question. Cette stratégie éditoriale ne suppose pas de vendre à perte 9 oeuvres pour en rentabiliser une, mais de rentabiliser 10 oeuvres notamment grâce aux bonnes ventes d’une des 10.
La nuance peut paraître inexistante, mais dans le principe la première formulation suppose que 9 des auteurs sur les 10 se font exploiter pour rien pour 1 auteur qui devrait être bien content de s’en sortir. Alors que l’idée c’est plutôt que 9 des auteurs s’en sortent normalement pour 1 qui s’en sort mieux, et cela grâce à la mutualisation des risques. Ça c’est pour l’idée générale, car bien entendu dans le secteur de la bande dessinée, il est notoire que le rapport de force entre auteur et éditeur est vicié. En cause, selon moi, le manque de sérieux et la malhonnêteté d’éditeurs, mais en cause aussi selon moi des auteurs incapables de négocier des contrats d’édition à leur avantage. Les habitudes ayant au fil des années instituée comme norme la précarité des auteurs.
L’idée d’une oeuvre qui en amortisse dix ne se fait pas par principe au détriment des auteurs, ce sont les rapports de forces inégaux et le manque de compétences de négociation commerciales du coté des auteurs qui sont susceptibles de faire que cela se produise.
Ce qu’il s’est passé dans le monde de la bande dessinée pourrait très bien se passer également dans le milieu de la création graphique ou logicielle si demain les auteurs commençaient à tous consentir à travailler pour des tarifs à 50 euros/jour. Les auteurs de BD sous contrat d’édition d’aujourd’hui paient pour le manque de sérieux et le déficit de sens commercial de leur prédécesseurs. Et c’est tout de même très triste…
Ce principe du 1 qui rentabilise 10 existe dans à peu près tous les secteurs de l’édition. C’est pareil dans le milieu du livre, de la série télé, des jeux vidéo. Dès lors qu’un éditeur constate que toutes ses productions ne peuvent être rentables par elles-mêmes, il devient raisonnable et rationnel de financer par paquets. C’est d’ailleurs grâce à ce principe du 1 pour 10 qu’un bon éditeur peut se permettre idéalement de tenter des choses.
Pour terminer, de ce que je constate personnellement dans le secteur de d’édition de jeux sur support mobile (qui est à fond dans le principe du 1 pour 10), il est possible de négocier en avances sur recette une somme permettant de globalement couvrir le temps de travail de création tout en convenant d’une part auteur allant jusqu’à 45% du prix de vente public. C’est donc surtout une question de rapports de force et de positionnement de chacune des parties. Le problème de la BD, c’est que les auteurs édités ont depuis longtemps accepté de travailler dans des conditions hallucinantes, conditions que les éditeurs se sont retrouvés à considérer comme normales.
Merci beaucoup pour cet article très complet ! Faisant aussi partie de la grande aventure de l’auto-édition, je reconnais que la distribution est sans conteste la grosse inconnue… Les évènements du type salons BD sont pour le moment l’essentiel des ventes (la fameuse sacro-sainte expérience de “rencontre avec l’auteur”) J’aime beaucoup l’enseignement retiré de l’engagement associatif : “on peut faire des choses sans demander l’autorisation.” J’ai du mal à tout le temps m’en rappeler.
Beau projet.
Merci pour ce partage d’expériences. Grâce à toi, j’ai beaucoup appris sur l’auto-édition.
Bonjour,
Bravo pour ce beau projet et merci beaucoup pour cet article très interessant, ça confirme mon point de vue sur la question de l’auto-édition. J’ai une question qui me taraude : est-ce que tu paies la tva ? et quand tu parlais des charges qui ont engloutis la moitié de la collecte est que c’est pour les 500 bouquins, ou justes ceux vendus pas la collecte ? Car en lisant l’article, je comprenais que maintenant que la vente des derniers bouquins te revenait complétement, et un autre lecteur m’as fait la réflexion que non tu paierais sans doute des charges sur les nouvelles ventes.
C’est peut-être un peu trop perso comme question, si c’est le cas je m’en excuse, mais comme je pense moi aussi me lancer dans cette aventure j’essaie d’avoir les idées le plus clair possible.
merci
Bonjour ! Merci beaucoup pour ce billet, il répond à beaucoup de mes questions ! Je suis l’auteure d’un blog BD (www.lelundidespatates.com), et à raison d’une publication de planche par semaine, j’ai déjà assez de matière pour faire mon premier album (auto-produit, cela va sans dire !). Je le fait avant tout pour mon plaisir, le même que le votre je crois, de voir ses gribouillis sur papiers et son livres rien qu’à soi dans sa bibliothèque, mais j’ai aussi quelques patatophiles qui me suivent et qui seraient prêts à dépenser quelques deniers pour un album. Ma question est la suivante : existe-t-il des imprimeurs qui produisent des impressions d’une aussi bonne qualité que celle de votre album, qui accepteraient de ne produire qu’une cinquantaine d’exemplaires (avec possibilité de réimpression) ??? J’en suis à l’étape de prospection des différents prestataires, et je suis un peu perdue… Alors si vous avez quelques tuyaux je suis preneuses 🙂
Merci encore pour ce billet, et désolée pour mon pavé…
Moe
Salut ! J’ai auto édité mon premier roman Kahena, littérature fantasy. Les premiers exemplaires seront dispo en septembre. J’ai tout fait moi même sauf l’illustration de couv réalisée par un graphiste pro, j’ai réalisé la maquette de la couv et de l’intérieur du livre + fait les démarches administratives + démarches pour l’auto entrepreneur + référencement FNAC et autres plateformes ou librairies + démarchage des bibliothèques et librairies (sur ce point j’avance tranquillement quand on dit auteur auto éditée les gens ont tendance à faire la grimace). Sur les 500 exemplaires commandés à l’imprimeur (plusieurs devis ont été nécessaires pour trouver quelqu’un d’honnête) une centaine devrait s’écouler tranquillement, je participe aussi des festivals/salons du livre et je vais organiser des séances de dédicaces (dans les grandes surfaces notamment avec un peu de chance). BREF ! MERCI pour ton article je me sens moins seule, on trouve de tout sur internet sur les gens qui nous font partager leur aventure de l’autoédition et beaucoup le déconseille alors que finalement si on est débrouillard et battant on va au bout de ses rêves ! Je suis tombée sur ton blog par hasard mais je vais te suivre de près 😉 margotaguerre.com
@ Christophe : un grand merci pour ce reportage détaillé et passionnant. C’est grâce à des témoignages comme le tien que j’ai pris la décision de me lancer. Je me lance aujourd’hui dans l’autoédition et ai commencé une série d’articles relatant cette “aventure” (http://www.nathaliebagadey.fr/mon-aventure-dans-l-autoedition-2-qu-est-ce-que-c-est-l-autoedition-a109173886 ) où je te cite comme l’une de mes sources. Merci encore et bonne continuation ! Nathalie Bagadey
@ Margot : amusant, je te retrouve ici, après avoir posté après toi sur le site de Thibault Delavaud. 😉
Très bon article, magnifiquement fourni, qui nous éclaire très bien sur la question. En effet, ayant édité ma bédé en aout dernier, je me suis effectivement rendu compte que la promo est un élement à ne pas négliger! 🙂
Bon article, il est vrai que les auteurs indépendants doivent penser et agir par eux-mêmes pour arriver à sortir leur livres et pour ce qui est du financement du projet, le crowdfunding reste une solution à retenir! Je reviens également sur le sujet ici: http://www.monbestseller.com/actualites-litt%C3%A9raire/2805-ebook-edition-papier-le-crowdfunding-pour-les-auteurs#.VDdWtBZ5XIV
[…] tout au long de l’année l’aventure « Demain J’arrête », dont vous pourrez lire les derniers rebondissements à jour ici. Je considère désormais le projet comme appartenant au passé, je suis content de l’avoir mené […]
Je venais de soutenir une auteur qui publie aussi son blogbd sur ulule (Laurel) et je tombe sur ton site. Article complet, intéressant et motivant sur « demain j’arrête » que je ne connaissait pas (du coup je m’offre le 55ème dernier exemplaire ; moi aussi j’aime les livres et les bd en papier). Merci aussi pour avoir partagé tes « dix ans de freelance », encore un super article personnel et encourageant pour les futur pro.
Bonne route. -€8-;D,)
Bonjour,Très intéressant ton billet, je suis moi-même entrain de me lancer dans l’auto-édition pour ma bd intitulée “Terre naturelle le mélange des couleurs”. Je voulais savoir si par hasard tu pourrais me faire profiter de ton réseau car comme toi, j’aimerais le mettre sur le crowfunding, mais mon manque de réseau est un gros handicap. mon contact: maraekollo [at] yahoo [dot] fr.
Ce n’est pas facile de se faire éditer surtout quand on passe par des maisons d’édition. Il faut être patient.
Et finalement? Quel est l’imprimeur que tu as choisi?
[…] Christophe Andrieu […]
Bonjour,
Bravo et merci pour ce partage d’expérience très instructif.
La seule question que je me pose après t’avoir lu concerne le statut juridique de l’auto-édition. Quelle type de structure doit-on créer pour pouvoir sortir un ouvrage (un petit roman graphique, en ce qui me concerne) ? Est-ce que Milounitch peut être considéré(e) comme une maison d’édition ?
En espérant que tu puisses m’éclairer…
Et encore bravo pour la réussite de ton projet 🙂
L’auto-édition est difficile mais ça vaut le coût. Bravo!
Bonjour, ma mère veut éditer ses carnets de voyage, elle a déjà contacté l’imprimeur et prépare un bulletin de souscription pour anticiper les ventes. j’aimerais savoir les démarches à accomplir pour ne pas avoir de problèmes avec le FISC après reception des chèques, y a t-il un montant que l’on peut gagner sans le déclarer, sachant qu’elle est à la retraite…etc … etc …
Bonjour , pour s’inscrire sur electre ou les autres sites de référencement, tu peux m’en dire plus, Cômme toî l’association dont je fais partie , nous avions réalisé un financement participatif, et sorti une bd, on a des numéros isbn’ mais nous avions négligé ce détail .merci d’avance
Merci pour ce partage d’expérience très riche et très fouillé. J’ai moi-même fait l’expérience de l’auto-édition et l’auto-commercialisation (je ne sais pas si ce terme existe) de mes BD. https://www.cobeditions-jeunesse.fr/2017/07/22/comment-publier-une-bd-ou-un-livre/
Je suis ravie ! J’atterris là totalement par hasard, et je vous remercie pour cet article complet et détaillé. Je commence à me lancer dans toutes sortes de projets, dont celui d’une bande dessinée avec un ami dessinateur, et si nous n’en sommes pas encore là, nous réfléchissons pourtant maintenant ensemble à la suite. L’auto-édition a notre préférence pour de multiples raisons, et nous verrons en temps voulu si le projet prend forme, mais il est rassurant de lire des témoignages, avis, conseils, et marche à suivre. Un énorme merci, et ça me donne envie de me pencher sur votre travail.
Top moumoute cet article!!
Je me ferai un plaisir de te passer commande d’ici peu et d’avoir la joie et l’honneur de contempler fièrement la cote de “Demain j’arrête” dans la biblio 🙂
Bien que ce comm ne sera pas d’une originalité transcendante, je tiens à te tirer mon bonnet d’âne pour ce défi de taré que tu as relevé avec brillo.
Chapeau melon et tralala.
Bonjour, comme d’autres tombé ici par hasard… merci beaucoup pour tous ces conseils !
Salut, super intéressant.
Juste une question, tu dis qu’il y a des trucs obligatoire à mentionner dans le livre (éditeur, imprimeur, ISBN…) mais quand t’es auto-édité, c’est qui l’éditeur ?
Il te faut un nom spécifique de société ou un truc comme ça ?
Merci
Merci pour ces explications détaillées. Lecteur de BD depuis avant mes 7 ans, gribouilleur depuis toujours pour mon plaisir et souvent pour le plaisir mon entourage proche et aussi professionnel, j’ai commencé à “m’exposer” au regard des inconnus sur le Web quand j’ai pris ma retraite il y a 11 ans. Dans qq mois j’aurai 77 ans, âge symbolique depuis Hergé ! J’ai commencé à chercher des portes d’entrées dans l’édition, le off à Angoulème, et maintenant dans l’auto-édition. J’avais compris depuis longtemps que la porte d’entrée était trés, trés étroite, ton article est bienvenu et me confirme dans l’idée que c’est loin, très loin d’être gagné en ce qui me concerne! :-))) D’autant que je n’ai pas une bonne maîtrise des outils informatiques. Mais je vais continuer, à mon rythme et avec mes moyens, pour le plaisir et parce que sinon, comme tu le dis, tout ça va finir par se perdre au fond d’un ordinateur qui lui-même ira polluer un jour l’environnement Mékilef
Bonjour
ayant moi aussi auto-édité un récit illustré (enfin pour être exact ça s’est fait à deux…ne pas chercher de sous entendu réaco-homophobe), qui s’intitule “Les Chroniques d’Oneiros”, j’en suis maintenant à la phase de l’envoi. J’ai vu sur ton site que tu parlais de 20 euros , port compris. Est-ce que cela veut dire que tu n’as pas fixé de prix à ton livre? Est-ce que les gens qui l’achèteraient éventuellement directement le paieraient également 20 euros? Je dis ça parce que pour ma part j’ai choisi de dissocier le prix des frais d’envoi et du coup, je me suis renseigné sur le fameux tarif livre et apparemment ça ne marche que pour l’étranger.
En tout cas merci pour cette chronique, non pas d’oneiros (bon, désolé pour le coup de pub en forme de bon mot ) mais de l’arrêt annoncé (demain donc).
Bonjour,
Responsable de bibliothèque et lectrice-correctrice auprès d’auteurs auto-édités, je déplore que des “pépites” soient refusées par les éditeurs qui, soit dit en passant, n’ont plus de conscience professionnelle et ne voient que rentabilité pour eux.
J’ai donc décidé d’agir : avec le budget bibliothèque je propose quelques livres auto-édités et chaque année j’organise un salon du livre des auteurs auto-édités.
Cette année il aura lieu le dimanche 8 décembre, de 10 h à 18 h, salle des fêtes de Mazenay (commune de St Sernin du Plain 71510) Entrée libre, pas de frais d’installation et apéritif dînatoire gratuit.
Si vous êtes libre, ce sera un grand plaisir de vous accueillir en Bourgogne. Sinon merci de faire suivre auprès de collègues qui pourraient être intéressés. Bien cordialement.
Belle expérience partagée mais je me demande pourquoi tu as choisi le format papier plutot que le format dématérialisé pour une publication sur le net ?
Bonjour, je suis un jeune de 23 ans qui veut publier sa bande dessinée chrétienne, votre article est super ! Ça me donne bien envie de partir à l’aventure en passant par Ulule, et d’avoir la joie de pouvoir tenir en main ma bd… Dieu vous bénisse !
Bonjour; N’envisagez vous pas l’impression à la demande? Pas de stock, pas de gestion perso. L’imprimeur prend sa marge. (Bookelis, BOD, Coollibri…) - à étudier.
Puis aussi vendre au format numérique. Vous avez l’ISBN alors vous pouvez vendre sur Amazon, en fichier numérique aussi. ; )
Bonjour,
Je suis autrice de bd et illustratrice depuis pas mal de temps, et j’ai de plus en plus envie de me lancer en auto édition pour quelques projets plus personnels. Merci pour ton article très détaillé qui aide bien à avancer sur le sujet. C’est la question du statut qui m’arrête… Je suis déclarée comme auteur à l’URSSAF, anciennement à l’AGESSA. Si j’ai bien compris, si tu fais un chiffre ne dépassant pas 10 % de tes revenus, tu peux garder ce statut ? Que déclares-tu sur tes ventes, du coup, des droits d’auteurs ? Sans cette tolérance, j’ai l’impression qu’il faut multiplier les statuts et ça m’a l’air bien compliqué…
Merci !